PREAMBULE :
Nous entendons bien que les médias fassent choux gras des allégations d’individus identifiés ou non, selon la gravité de leurs propos et de leur courage, et nous tenons à rappeler qu’il n’y a pas de présomption d’innocence par le scandale médiatique qui vise à créer la polémique à des fins d’audimat. Ce qui inquiète la CGT dans la manière de procéder des uns et des autres c’est un vide quasi complet de considération pour les dégâts psychologiques causés à nos collègues, l’inquiétude légitime des familles des enfants générée par ce « buzz » etc… (il y a tout de même une cellule psy mise en place par l’association).
Il ne semble poindre aucune présomption d’innocence dans les reportages ou le communiqué de FO qui nous oblige à rédiger aujourd’hui celui-ci car il est de base, à charge, à l’instar de la salve de communications médiatiques sans précédent qui frappe l’association, malgré quelques tentatives de mettre des « si », du « conditionnel » pour ne pas asséner un jugement au couteau.
Nous estimons nécessaire de rappeler quelques faits du passé qui font aussi écho à des moments douloureux du passé COVID où la manifestation d’inquiétude des salariés obligés de travailler au FEP s’est traduite par un débrayage durant lequel ils se sont plaints de ne pas disposer de gel hydroalcoolique, de gants ou de masques… Il y a eu une abominable réaction de rejet et de condamnation irrévocable de ceux qui se protégeaient chez eux sans risquer de ramener la mort du COVID dans leur famille (mais aussi de la solidarité de la part de certains et nous faisons appel à ces profils de femmes et d’hommes aujourd’hui), car à ce moment, l’équation covid=mort chassait même des personnels hospitaliers de leurs appartements, souvenez-vous !
Nos propres collègues de l’ADSEA 80 pensaient que ces horribles personnages pleurnichards qui sont encore aujourd’hui affublés du sobriquet de « Fépeux » étaient responsables de la démission du bureau à l’époque et allaient conduire à un démembrement de l’ADSEA 80 voire pire encore…
Alors on reprend les mêmes et on recommence ?
1 – Quelle est la vocation fondamentale du syndicat CGT ADSEA 80 : la protection de tous les salariés, sans distinction de niveau hiérarchique :
Le rôle premier d’un syndicat comme la CGT ADSEA 80 est de protéger les salariés, qu’ils soient directement ou indirectement concernés par des accusations. Cette mission implique une défense inébranlable des droits fondamentaux, notamment la présomption d’innocence, qui est un pilier essentiel de notre système judiciaire. La CGT rappelle avec force que tout individu accusé a droit à un traitement équitable, sans jugement précipité, ni stigmatisation publique.
En outre, il est essentiel que le syndicat joue un rôle actif dans la préservation du climat de travail (Qualité de Vie au Travail), afin que l’ensemble des salariés puissent continuer à exercer leurs missions dans des conditions sereines et respectueuses.
Cela inclut également la protection des lanceurs d’alerte, qui jouent un rôle dans l’amélioration des pratiques institutionnelles, sans toutefois laisser leur parole faire force de loi et de vérité car l’humain demeure faillible, mal intentionné parfois aussi.
2 – Lutte contre la stigmatisation des salariés :
La médiatisation excessive de cette affaire a entraîné des risques d’amalgame et de stigmatisation. Les accusations portées, bien que graves, doivent être examinées dans le cadre d’une enquête impartiale et rigoureuse. Le sensationnalisme médiatique ne doit pas supplanter la justice.
La CGT ADSEA 80 insiste sur les points suivants :
– La présomption d’innocence : Il est crucial de rappeler que les faits ne sont pas avérés tant que les enquêtes n’ont pas abouti. Stigmatiser des salariés sur la base d’allégations ou d’articles de presse est contraire aux principes fondamentaux de la justice.
– L’impact sur le climat de travail : La suspicion créée par ces accusations peut dégrader les relations professionnelles et affecter le moral des équipes. Il est important d’adopter une communication interne claire et apaisante pour restaurer la confiance entre les collaborateurs.
3 – Critique de la médiatisation et ses conséquences :
Les médias, en exploitant ces accusations pour créer du scandale, ont contribué à une polarisation nuisible. Cette médiatisation à outrance, motivée par des objectifs d’audimat, met en danger non seulement la réputation des individus accusés, mais aussi celle de l’ensemble des salariés de l’ADSEA 80 et par extension du secteur d’activité.
La CGT doit :
– Dénoncer fermement l’instrumentalisation de cette affaire par certains médias.
– Appeler à une couverture plus responsable, respectueuse des faits et des personnes impliquées.
– Rappeler que le syndicat soutient une enquête impartiale tout en préservant la dignité des salariés.
4 – Propositions pour une gestion constructive de la crise :
Pour restaurer la confiance et prévenir de futurs incidents, la CGT propose des mesures concrètes :
– Mise en place de dispositifs internes : Créer des espaces de dialogue confidentiels pour les salariés, permettant de remonter des problèmes sans crainte de représailles.
– Formation : Renforcer les compétences des salariés et encadrants sur les questions de bientraitance et de gestion des conflits.
– Audits internes : Demander des audits indépendants pour évaluer les pratiques institutionnelles et identifier les axes d’amélioration.
– Accompagnement psychologique : Proposer un soutien aux salariés impactés par la crise, que ce soit à cause de la pression médiatique ou des tensions internes. (ceci est déjà proposé en interne)
5 – Appel à l’unité et à la collaboration :
Enfin, la CGT joue un rôle de rassembleur. Au lieu de polariser les différentes parties prenantes (direction, salariés, autorités), le syndicat propose un dialogue constructif pour que l’ADSEA 80 sorte renforcée de cette crise.
L’objectif est clair : protéger les enfants confiés à l’institution tout en préservant les droits et la dignité des professionnels qui s’engagent chaque jour dans des missions d’une grande importance sociétale.
6 – Le message de la CGT / conclusion :
La CGT ADSEA 80, fidèle à sa mission de défense des droits des travailleurs, se tient fermement aux côtés de chaque salarié, dans le respect de leur dignité et de leur présomption d’innocence. Dans cette période de crise médiatique et d’instrumentalisation, il est impératif de rappeler que le sensationnalisme ne doit jamais primer sur la justice. Nous appelons à un retour à la sérénité, à la rationalité et à la préservation des valeurs fondamentales qui garantissent un environnement de travail respectueux.
La CGT, plus que jamais, reste une force de rassemblement, un rempart contre l’injustice et un garant de l’équité pour tous, sans distinction.
Nous continuerons à défendre, avec la même détermination, les intérêts de tous les salariés de l’ADSEA 80 et nous travaillerons sans relâche pour que cette crise soit une occasion de renforcer l’unité et la solidarité de notre institution.
Ensemble, dans le respect de chacun, nous sortirons renforcés, plus forts et plus unis.
